Typiquement, l’arche axillaire est définie comme un feuillet charnu allant du grand dorsal à la face antérieure de l’humérus. La phylogénie semble donner l’explication la plus pertinente et la plus plausible de cette variante anatomique en tant que vestige du panniculus carnosus. Cependant, les auteurs ne sont pas unanimes sur son origine. Nous rapportons ici l’incidence de l’arche axillaire dans une série de 40 dissections féminines humaines et présentons une étude embryologique et comparative chez trois mammifères domestiques.

Quarante cadavres de femmes caucasiennes conservés dans le formol, un rat (Rattus norvegicus), un lapin (Oryctolagus cuniculus) et un cochon (Sus scrofa domesticus) ont été disséqués de façon bilatérale. Des études comparatives, analytiques et descriptives de coupes embryologiques humaines sériées ont été réalisées.

Nous avons retrouvé une incidence d’arcade axillaire de 2,5 % (n=1 sujet sur 40) chez l’Homme. Nous avons trouvé un panniculus carnosus inséré sur la face antérieure de l’humérus uniquement chez le rat et le lapin mais pas chez le porc. Le développement du latissimus dorsi a lieu entre les stades Carnegie 16 à 23, mais l’étude embryologique n’a pas réussi à expliquer la genèse de la variation de l’arche axillaire. Cependant, l’anatomie comparée plaide en faveur d’une origine venant du panniculus carnosus.

Avec une incidence de 2,5 % des cas, l’arche axillaire est un variant anatomique relativement fréquente qui doit être connue des cliniciens et surtout des chirurgiens. De plus, alors que l’embryologie ne semble pas expliquer la genèse de cette variation, l’étude comparative donne des arguments supplémentaires qui suggèrent une origine possible à partir du panniculus carnosus.